vendredi 30 octobre 2009

Etat avant travaux...

C'est sûr que là, vue comme ça, elle ne ressemble pas encore à une Black Strat.
Mais elle ne ressemble plus trop a une Classic Vibe non plus... On voit bien dans les reflets du noir que le vernis a pris un serieux bourre-pif au niveau de l'éclat. Ma mission du week-end c'est de fixer le corps sur un bout de tasseau dans la défonce du manche pour la tenir dans la cabine de peinture. Je vais essayer de reprendre les 3 trous existants qui ont servi pour la peinture d'origine, et si c'est merdique je le fixerai dans 2 des 4 trous de fix manche, c'est comme ça qu'ils faisaient sur les strat dans les années 60.
Celle-ci par exemple date de 1963, on comprend assez bien comment le corps était tenu lors de la peinture...

mercredi 28 octobre 2009

Comparatif éclair


Voici un petit face à face des deux modèles qui explique à la fois le choix de la Classic Vibe 50 et les éléments à modifier. Quelques différences vont encore subsister mais je ne souhaite pas effectuer le changement, ça n'aurait aucun autre intérêt que celui de se rapprocher encore un peu de la Black dans le moindre détail sans aucun bénéfice d'utilisation pour moi. le but n'est pas de faire une copie conforme, on n'est pas au musée Grévin... Par exemple le radius du manche (le bombé entre le mi grave et le mi aigu, pour faire plaisir à Denis) n'est pas exactement identique sur les deux modèles, mais celui de la Classic est tout à fait appréciable en l'état. De même les micros milieu et manche d'origine seront conservés, seul le micro chevalet (bridge) sera remplacé.

mardi 27 octobre 2009

Step 1 : Demontage

Avant même d’avoir joué la moindre note, sans même avoir été accordée, la strat est demontée pour être repeinte en noir. Allez hop, cruciformes en main et on désosse ! Le pickguard peut rester assemblé pour le moment en attendant de tout remonter sur un pick noir et de recevoir les modifs électroniques nécessaires.
C’est une sensation tres particuliere de mettre en pieces un instrument en parfait etat de marche sans aucune garantie de pouvoir le remettre dans un etat de fonctionnement identique… En plus c’est un cadeau, faut pas merder sur ce coup-là…
Une fois mis à nu le corps est ensuite… non pas enduit d’huile de massage, mais passé au papier de verre 1000 à l’eau pour deglacer le vernis et offrir une accroche suffisante à la peinture. Deux heures de ponçage plus tard, tout le corps est mat et prêt à passer en cabine.
Au programme quelques couches de noir, puis moult couches de vernis polyurethane avec ponçage du vernis entre chaque couche. La derniere couche sera passée a la pate à polir puis au polish auto. Y’a du boulot… et le resultat laqué n’a pas l’air si facile a obtenir, et il va falloir y aller mollo et prendre le temps de bien faire secher entre les etapes, on est parti pour plusieurs semaines.

J’en profite pour commander chez Stewmac un pickguard noir gloss 8 vis en vinyl, l’original est en acrylic mais c’est apparemment introuvable dans le commerce. Pour la différence que ca ferait… J’espere que le pick sera aux cotes pour le corps de la Squier.

JoyeuzaaAAaaaaa…


Bénéficiant d’une épouse, d’une famille et d’une poignée d’amis formidables, le Black Strat Project est passé en phase de réalisation depuis le lundi 12 octobre, jour où tout ce petit monde m’a offert pour mon anniversaire tous les éléments principaux de l’assemblage. N’ayant pas particulièrement parlé de ce projet autour de moi a part peut etre à deux ou trois vagues intéressés, je soupçonne ma femme d’avoir épluché mon historique de navigation internet pour passer toutes les commandes dans mon dos et m’offrir le tout en une fois pour cette fête d’anniversaire. Mille merci donc à elle et a tous les autres participants pour ce cadeau unique, rien n’aurait pu me faire plus plaisir, ils me connaissent bien.

Me voila donc en possession d’une Classic Vibe 50’s, d’un strap Hendrix à croix fait à la main juste pour moi, et tout ça rangé dans un superbe etui rigide en tweed doublé en moumoute rouge dans le plus pur style rois Louis.

Un petit mot sur le Strap

En 2006, Polly Samson a offert à son Gilmour de mari un strap acheté aux enchères ayant autrefois appartenu a Jimi Hendrix himself. Depuis il est devenu le compagnon indispensable de la Black Strat qu’il accompagne en toutes circonstances.

DG l’a porté à un leather taylor pour y faire quelques retouches ainsi qu’une autre version pour son ami Phil Manzanera, et le dit leather taylor en a profité pour prendre toutes les mesures et en propose depuis peu des copies fideles au grand public, fabrication 100% a la mimine, sur mesures, une par une.

La Classic Vibe 50’s

C’est pour moi l’instrument idéal pour servir de base à une modification en vue de monter une Black Strat. Je l’ai essayée le même jour que la vraie Black Strat en magasin, c’est une guitare au rapport qualité/prix imbattable a mon avis. Fabriquée en Chine par Squier, la petite filiale de Fender, je l’ai trouvée bien meilleure que les strat fabriquées au Mexique sous la marque Fender et même sur certains points au niveau de beaucoup de Fender US (au risque de me faire lapider par la communauté guitaristique…). Corps en aulne, mecanique et chevalet vintage, manche et touche en erable vieilli et au vernis très agréable, c’est une réédition de la Strato des années 50. Son seul defaut pour ce projet, c’est la finition sunburst : elle n’existe pas en noir, il faudrait la repeindre. Encore que, pour les puristes, la Black Strat de DG n’est en fait pas une vraie noire (contrairement à K2000 ou à Surya Bonaly), c’est une sunburst invendue qui a été repeinte en usine aucoloris de l’année suivante (noir donc) avant d’etre balancée sur le marché.

Le reve hypothetique

Évidemment je n’ai pas vraiment de brouzouffs a mettre la dedans, des guitares je n’en manque pas et meme si celle ci me fait particulièrement baver, ca ne serait pas du tout raisonnable. Je flâne donc mollement sur les sites de vente en ligne, sur les petites annonces, j’enquete, je me renseigne, je vis au rythme du taux de change du dollar et de la livre
sterling… sans vraiment envisager de realiser ce projet, je le mets sur pied dans l’idée peut etre d’en faire profiter quelqu’un d’autre sur un forum qui serait interressé par l’assemblage du’une partscaster blackstratoïde.
Petit a petit je remplis mon tableau excel de la liste des fournitures necessaires et des modifications a apporter a chacune, tout est detaillé.
Au bout de quelques mois le projet est sur pieds,
sans vraiment avoir de finalité concrete, puisque je n’ai pas envie de remettre d’argent dans une nouvelle guitare. J’en ai deja plein, et même si celle ci me fait particulierement envie, au point d’envisager de revendre une des miennes si c’etait necessaire, je n’en ai pas besoin.

Genese

Dites a un guitariste “Corps et pickguard noirs, cache micros blancs et manche en érable…” il vous repondra “c’est la Black Strat de David Gilmour!”
A l’origine du projet, l’annonce en magasin par Fender de la sortie dans la gamme Signature de deux modeles du Custom Shop qui seraient des répliques de la Black Strat de David Gilmour : une version Relics (copie fidèle du modèle tel qu’il est actuellement avec ses tonches et sa touche usée) et un modèle NOS (New Old Stock : une copie de la même guitare mais neuve comme si elle était achetée aujourd’hui en magasin). Cet instrument fait partie pour les fans et les connaisseurs des objets mythiques qui ont écrit l’histoire de la musique électrique a partir du début des années 50, au même titre que la Blackie de Clapton ou la strat rouge de Hank Marvin, à la différence que celles ci étaient des modèles de série alors que la Black Strat n’a jamais existé sur aucun catalogue Fender, c’etait jusqu’à la sortie des modèles Signature en 2008 une pièce unique, a la base une Strat achetée chez Manny’s a NYC par DG en 1970 qui a évolué au fil des ans et de l’histoire du groupe et de son propriétaire, subissant de multiples transformations jusqu’à devenir le modèle que l’on connait actuellement.

C’est déjà sur elle que joue DG sur le Live de Pompeii, c’est elle qui a enregistré en studio bon nombre des hits de Pink Floyd que l’on connait, c’est elle que j’ai vue et entendue a Vienne pour la tournée On An Island en 2006.

Parallèlement a la mise sur le marché des deux modèles DG Signature, la sortie du livre “The Black Strat” par Phil Taylor, le technicien de Gilmour, dans lequel il révèle, photos en gros plan et factures à l’appui, toute l’histoire de la belle ainsi que toutes les spécificités techniques de ses composants.
La Black Strat est épluchée dans ses moindres détails, son histoire et ses secrets sont révélés. Les dimensions, la forme et le radius du manche, l’essence de bois utilisée pour le corps, le câblage du mini toggle supplémentaire sur le pickguard, les références des trois micros, les marques et modèles de cordes utilisées, le blindage, les valeurs des potentiomètres et des condos, tout y figure jusqu’à la longueur à laquelle DG a fait recouper sa barre de tremolo.
Si je voulais je pourrais m’en faire une !...